Entrepreneurs, secrétaires indépendantes et coach business

Le Coaching est un terme anglais qui prend sa racine dans le mot coach qui signifie « entraîner ». Ce mot est utilisé essentiellement dans le domaine sportif ou artistique.

Ce terme désigne l’ensemble des techniques d’accompagnement d’une personne ou d’un groupe de personnes  dans le but de l’aider à faire ressortir son potentiel et le mettre en valeur pour atteindre des meilleurs résultats. .

Ce n’est qu’à partir des années 80 dans les pays anglo-saxons, que le mot coaching sera utiliser dans l’environnement professionnel. Les dirigeants d’entreprises souhaitent se faire coacher à l’image des grands sportifs afin d’améliorer leurs résultats.

Puis à partir des années 1990, le mot business coach apparait en France.

Depuis le coaching est à la mode partout dans le monde. Ce métier se développe de plus en plus et dans des domaines variés. Il existe désormais différents types de coachs et de coaching : le life coaching ou coaching de vie qui englobe vie de famille, vie professionnelle, vie de couple, vie sociale…et le coaching en entreprise

Le coaching aujourd’hui évolue rapidement.

Je me suis penchée essentiellement sur le Business Coach.

Tout entrepreneur pour lancer ou relancer son activité peut avoir besoin d’un programme de business coaching.

Le business coach est un coach spécialisé dans l’entrepreneuriat et l’entreprise. Grâce à son expérience dans les projets d’entreprises, les challenges et son état d’esprit, il est capable d’identifier des opportunités que des nombreux chefs d’entreprises ne voient pas.

Le coach Business a un savoir-faire et une expérience terrain qui lui permet de vous accompagner, vous conseiller et vous aider à mettre en place un plan d’action pour atteindre vos objectifs. Il vous apprend a faire évoluer votre business et à prendre confiance en vous.

Nous savons tous que créer son entreprise, se lancer en tant qu’entrepreneur peut parfois s’avérer compliqué. On ne sait pas par où commencer, on a des doutes, des craintes et des peurs. C’est alors que l’on éprouve le besoin de se faire accompagner pour réussir son lancement.

J’ai donc dans ce sens rencontrer, pour vous,   Sophie BAZILE, une femme déterminée et optimiste, coach business, fondatrice de TIGERS FRANCE.

Découvrez la retranscription de son interview riche, intéressant et surtout plein de bonne humeur !

Bonjour Sophie !

Bonjour Linda !

Peux-tu nous dire qui es-tu ?

Bonjour à tous, je suis Sophie j’ai 35 ans, je suis maman de deux enfants et j’accompagne quotidiennement des entrepreneurs à (re)lancer le business de leur rêve.

Quel est ton parcours ?

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu une âme d’entrepreneur. Mes deux parents sont entrepreneurs donc j’ai toujours eu cela en tête.

J’ai un parcours assez classique après un bac sciences économiques et sociales, je fais un deug d’économie gestion, une licence gestion des entreprises et je termine avec un master en marketing et management commercial.

Je travaille ensuite dans le domaine commercial, de commercial sédentaire à responsable grands comptes, toujours dans le domaine de l’informatique.

Depuis quelques années, j’avance à mon compte.

Comment en es tu venue au métier de Coach Business ?

Assez naturellement, lorsque j’ai décidé de quitter le salariat, je me suis dit que j’allais mettre à disposition d’entrepreneurs, mes compétences marketing & commerciales.

Je voyais énormément d’entrepreneurs avoir du mal à attirer leurs premiers clients ou à avoir des revenus récurrents, alors que leurs projets avaient un vrai potentiel, quel dommage ! J’ai donc décidé de proposer mes services pour les aider dans ce sens.

Cela a commencé par prendre en charge la prospection ou le marketing de ces entreprises. Mais très vite j’ai compris que cela ne permettait pas à ces entrepreneurs de devenir autonome. Alors j’ai plutôt opté pour le coaching qui est une formule qui permet aux entrepreneurs de conserver leurs acquis sur le long terme.

Depuis combien de temps es tu coach business ?

Cela fera 3 ans en octobre que j’exerce mon activité. J’ai pu en vivre dès le premier mois j’en suis très reconnaissante.

N’as-tu pas eu la crainte de quitter ta zone de confort avec un salaire assuré chaque fin de mois et une certaine sécurité financière pour aller vers l’entreprenariat ?

Ah si je pense que c’est vraiment la crainte de chaque personne qui quitte le salariat pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Je n’ai pas été une exception.

J’évoluais dans une Start up, avec un poste à responsabilité, un très bon salaire et un cadre de travail super agréable. Je sais que beaucoup quittent des entreprises dans lequel l’ambiance ou les conditions de travail sont difficiles, ce n’était clairement pas mon cas.

L’envie de me réaliser, de gagner en liberté et de m’épanouir professionnellement étaient bien plus fort que ma zone de confort.

Comme je dis souvent, la peur ne doit pas nous empêcher de passer à l’action. Malgré tous les doutes que j’ai pu avoir durant cette période, aujourd’hui je ne regrette absolument pas mon choix.

Travailles-tu toute seule ?

Oui et non. Aujourd’hui, je n’ai pas de salarié au sein de ma structure mais c’est un réel projet pour 2022.

Mais je n’hésite pas à déléguer ou sous-traiter certaines activités quand cela est nécessaire. Je travaille avec des experts, dans le domaine marketing et commercial, selon les besoins d’accompagnements. J’ai également déjà fait appel à des stagiaires au besoin.

Penses-tu qu’en tant qu’entrepreneur, il faille un minimum prendre des risques pour réussir ?

Oui pour moi c’est indispensable. Il faut savoir prendre des risques mais des risques mesurés.

Entreprendre, c’est apprendre à oser, c’est apprendre à rêver grand, à se dépasser et à savoir partager sa vision au monde. Dans ce contexte prendre des risques c’est indispensable, surtout quand on se lance.

Ne pas le faire c’est vraiment limiter le potentiel de son entreprise. Beaucoup d’entrepreneurs qui refusent de prendre des risques se retrouvent à stagner, à ne pas pouvoir générer de revenus complémentaires car ils s’enferment dans un modèle confortable mais non duplicable

Et toi quel a été la prise de risque la plus importante que tu as prise ?

Ça a vraiment été au lancement : avoir deux enfants, un crédit immobilier et un mariage en préparation c’était vraiment un risque. Je ne savais même pas par où commencer. Les premiers mois, le stress était au maximum.

Heureusement que j’avais de bonnes connaissances dans mon domaine, cela m’a vite permise de trouver des contrats longue durée.

L’entourage a aussi été un vrai plus pour moi.

Qui sont tes clients ? Comment as-tu développé ta clientèle ?

Mes clients sont principalement des solo-preneurs (entrepreneurs seuls ou avec une petite équipe) qui se lancent ou qui stagnent dans leurs activités.

Comment les as-tu trouvés ? Es tu passée par cette fameuse phase conseillée par la plupart des coachs qui est de définir son client potentiel

Au début, comme tout le monde en activant mon réseau. Cela m’a permis de commencer sans trop de difficulté et de passer la première année d’activité assez sereinement. Lorsque j’ai souhaité faire décoller mon activité cela n’a plus été suffisant. Il fallait mettre en place les stratégies que j’enseigne. Le problème du réseau c’est que tu n’as aucune visibilité sur le flux entrant et aucune maitrise sur quand tu vas être recommandé ou pas. Pour moi, ça ne permet pas de se projeter dans une activité grandissante. Il faut professionnaliser son approche lorsque l’on veut passer à un palier supérieur.

S’agissant de mon client idéal, j’avais une idée assez vague au démarrage mais ce n’est pas très grave au lancement. Le client idéal reste un concept fictif et il s’affine avec l’expérience terrain. Cependant, lorsque l’on veut faire évoluer son entreprise, il faut une connaissance parfaite de notre cible sinon on vivote avec son activité. La concurrence est rude sur le marché et le client est au centre, on ne peut pas être approximatif.

De mon côté, je suis Assistante Indépendante au service des entreprises et je t’avouerai que je n’ai ni défini mon client idéal, ni fait d’étude de marché et encore moins de plan prévisionnel. Mon activité s’est bien développée en moins d’un an sans toutes ses formalités ! On nous rabâche sans cesse qu’il faut bien préparer tout cela avant de se lancer. Toi qu’en penses tu ? Est-ce réellement nécessaire de passer par ces étapes pour réussir ?

Comme je l’ai dit précédemment, je pense que pour se lancer, il faut surtout une idée et du passage à l’action, donc je ne suis pas du tout surprise que tu aies pu démarrer sans cela et d’ailleurs je t’en félicite.

Faire tout ce travail préparatoire est un moyen de mieux concentrer ses efforts et de partir avec une stratégie claire en tête. C’est sur le papier une bonne façon de fonctionner, le problème c’est que souvent, les entrepreneurs débutants ont très peu de connaissance du marché donc le business plan n’est pas toujours en phase avec la réalité. Il n’y a que l’espérance terrain qui confirmera ou pas les hypothèses posées.

Il est à mon sens pas obligatoire ou sinon une version légère sauf pour ceux qui ont besoin de mettre leurs idées au clair. Cependant, si on a besoin d’un financement c’est un indispensable non négociable.

Lorsque l’on souhaite faire passer son entreprise à un niveau supérieur, c’est également le moment où de nouvelles mises au clair s’imposent et une forme de business plan ou business canva est nécessaire.

Et toi en combien de temps ton Business a pu décoller ?

Franchement c’est monté assez progressivement. Plus j’ai eu de clients, plus j’ai cherché à les comprendre à affiner mon offre et plus j’en ai attiré. Ce que je propose ne ressemble plus à mon offre de départ, c’est là où capitaliser sur la connaissance de sa clientèle est très importante. Avoir des discussions régulières sur la qualité de son offre, sur ce qui peut être améliorer, sur les problèmes que rencontrent sa cible au quotidien fait vraiment une différence. Finalement ça revient à redéfinir constamment ce fameux « client idéal ».

En tant que coach t’arrives-t-il toi-même à te faire coacher ?

Oui bien sûr. C’est quelque chose que j’ai instauré dès la fin de ma première année. J’ai moi-même besoin de formation ou d’accompagnements sur les domaines que je maitrise moins.

Mon dernier coaching a été, par exemple, pour apprendre à mieux maitriser les réseaux sociaux. Je me forme aussi bien sur mes compétences techniques pour faire des accompagnements avec toujours plus de qualité, que sur mon savoir être.

Dis-moi dans ce que tu fais qu’est ce qui t’anime le plus ?

Je pense que c’est vraiment cette satisfaction, lorsque je vois un entrepreneur avec une simple idée et une envie de changer sa vie, quelques mois après, arriver à mettre en place un vrai business avec des clients.

C’est une sensation vraiment exceptionnelle de voir quelqu’un réaliser son rêve. Je partage ce bonheur comme si c’était le mien. Ça a un côté vraiment magique.

Et y a-t-il quelque chose que tu redoutes ou que tu n’aimes pas dans ton métier ?

Je t’avoue que je suis de nature très optimiste, il n’y a rien que je redoute vraiment. Je vois plutôt les challenges comme des opportunités de me dépasser et d’apprendre. Comme j’ai déjà tout lâché pour me lancer, je ne vois pas ce qu’il pourrait arriver de pire. Même si tout venait à s’effondrer, je sais que je recommencerai donc je suis assez sereine.

T’es tu déjà senti limitée dans tes actions ? Si oui quelles étaient tes limites ? Et comment as-tu réagi ?

Je ressens plus une limite de temps et d’organisation. C’est là où des profils comme le tien sont nécessaires.

Embaucher quelqu’un est une vraie responsabilité et je suis dans une phase de mon entreprise où cela commence à devenir nécessaire. Mais je suis prudente et préfère encore atteindre un certain palier qui me permettra de pouvoir rémunérer quelqu’un sans stress en CDI.

Pour le moment, je fais appel à des freelances ou des stagiaires pour pallier cette difficulté mais c’est un pansement temporaire.

Je pense qu’en tant qu’entrepreneur, c’est notre capacité à prendre des décisions et rebondir qui font notre force.

Aujourd’hui peux tu nous dire avec toute l’expérience que tu as quel est ton rapport à la vente ?

Moi je suis une commerciale dans l’âme, donc la vente j’adore. La vente c’est un échange. C’est une belle occasion de venir en aide à des personnes qui en ont besoin avec nos entreprises.

Je sais que beaucoup ont une vision agressive de la vente mais justement ce type de vente est anecdotique et réalisé par des personnes qui ne maitrisent pas justement l’art de la vente.

Tous les jours vous sortez votre portefeuille pour participer à des actes de ventes (à la boulangerie, au supermarché, sur internet, à la pharmacie, dans les magasins, etc) et vous ne vous en rendez même pas compte. Vous y participez avec plaisir souvent. C’est exactement ce type de vente qu’il faut chercher à mettre en place dans son business : une vente où chacun est satisfait de l’échange en cours.

Ya t il quelque chose que tu n’aimes pas dans la vente ?

Je n’aime pas les vendeurs insistants si ton produit est bon et proposé de la bonne manière, à la bonne personne, tu n’as pas besoin de forcer la main.

Il faut savoir accepter le non et passer à autre chose.

Quelle est ta plus grande réussite ?

De réussir à monter un business complétement en phase avec mes valeurs. C’est quelque chose d’important pour moi : transmettre mon énergie, encourager et aider des personnes à réaliser un de leur rêve, qui est de devenir entrepreneur, c’est ma plus grande réussite.

Et les échecs, y en a-t-il eu ?

Oui bien sûr, comme tout le monde sinon ce n’est pas marrant.

Des clients difficiles, des missions qui s’arrêtent du jour au lendemain, du doute, de l’incertitude, … Si tu n’as pas encore vécu cela, tu n’as pas encore découvert toutes les facettes de l’entreprenariat.

Comment as-tu réagi face à ces échecs ?

J’en tire les leçons, j’ajuste dans mon entreprise et je passe à autre chose.

Il faut vraiment cultiver cette capacité à rebondir, sinon on n’avance pas et c’est dommage. On sait tous que cela fait partie du jeu. Il n’y pas un entrepreneur à succès à ce jour qui n’a pas connu l’échec. Il ne faut donc pas fantasmer une vie entrepreneuriale sans difficulté, cela n’existe pas. Alors autant se préparer à rebondir, c’est plus intéressant pour la suite.

Penses-tu que pour être bon vendeur, bon commercial il faut un certain tempérament ? Une certaine expérience ou formation ?

Non, être vendeur n’a rien avoir avec le caractère. Je sais que l’on pense qu’il faut avoir la tchatche ou être extraverti, mais ce n’est pas le cas.

La vente est une science et bonne nouvelle, ça s’apprend. Donc pour toutes les personnes qui ne sont pas à l’aise avec l’exercice, plutôt que de s’arrêter sur le fait de se dire que ce n’est pas pour moi.

Allez sur Google, allez à la Fnac ou prenez une formation et commencez à apprendre et à vous améliorer. C’est une compétence essentielle pour faire grandir votre business, alors allez la chercher.

Il y a mille et une façon de vendre un produit ou un service ? Les techniques de vente et marketing proposés par les différents coachs sont totalement différents. D’après toi y a-t-il une solution, une technique plus efficace que les autres ?

Non elles sont toutes bonnes en soi. Il faut juste savoir identifier laquelle est la plus pertinente dans son contexte. Et c’est là qu’un coach peut vous aider à y voir clair et à mettre la stratégie adaptée à votre entreprise, vos envies et vos compétences.

Toutes les formations qui vous promettent de gagner 10 000 euros, clients… en 10 jours ne valent même pas le coup d’être évaluées. On ne met pas les mêmes stratégies en place que l’on soit assistante virtuelle, boulanger ou wedding planner.

Une bonne maitrise des basiques permet de faire un choix avisé.

Peut on vendre un produit de la même manière qu’un service ?

Il y a des bases communes à maitriser comme une connaissance du marché, de sa cible et une offre percutante. Après dans la réalisation, c’est différent il faut adapter les stratégies de vente. Même entre deux produits qu’il soit haut de gamme ou bas de gamme, change l’approche à avoir. C’est vraiment du sur mesure qu’il faut créer.

Tu as lancé ton programme de coaching « AUDIT TON BIZ » ! C’est bien cela ! Peux-tu nous en parler ?

Audit ton biz, c’est un programme de 3 mois dans lequel on travaille sur l’entreprise mais aussi sur l’entrepreneur. Pour réussir, il faut un subtil mélange de compétences marketing & de travail sur soi.

On réalise un audit complet de l’activité et on identifie les failles. Après cela, on retravaille toute la stratégie marketing & commerciale et on passe le reste de l’accompagnement à mettre en place les actions et vérifier les résultats.

Aurais tu des conseils à donner aux secrétaires indépendantes comme moi qui vendent des services ?

C’est un marché très concurrentiel, les secrétaires indépendantes ou assistantes virtuelles sont de plus en plus nombreuses. Il ne suffit plus de faire un tarif à l’heure avec une liste longue comme le bras de compétences pour se démarquer.

Vous devez commencer à intégrer les stratégies marketing pour vous démarquer et atteindre des chiffres d’affaires plus élevés. Clairement les différenciant sont de travailler, au choix, sur :

• Son personal branding
• Se spécialiser sur une cible ou un segment du marché
• Une offre bien travaillée qui se détache du taux horaire

Celle qui cartonnent dans ce domaine, s’appuient généralement sur un ou plusieurs de ces éléments.

Aurais tu des conseils à donner à des entrepreneurs qui stagnent et ont du mal à décoller ?

Ne vous découragez pas, reprenez les choses depuis le départ et corriger ce qui doit l’être.

C’est en persévérant et en passant régulièrement à l’action que les choses évoluent. Il n’y a pas de recette miracle : Maitrise des basiques + passage à l’action. C’est comme ça que vous changerez la situation.

Et un dernier mot pour la fin un conseil unique à donner qui pourrait servir à tous les métiers ?

Rappelez vous à chaque instant pourquoi vous vous êtes lancé dans cette aventure, c’est là que vous trouverez l’énergie nécessaire pour aller viser vos rêves

Merci chère Sophie, pour ce moment d’échange !

Merci à toi.